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Les Timberwolves envoient les Warriors à Cancún en 5 matchs !


© @Warriors / X

C’est officiel, les Timberwolves retrouvent les finales de conférence comme les Pacers à l’Est. Après avoir laissé filer le Game 1 à domicile, les Wolves ont inversé la tendance avec quatre victoires de suite pour expédier les Warriors en vacances. Une série à sens unique marquée par la blessure de Stephen Curry et la domination de Julius Randle. Retour sur cet affrontement terminé un peu trop vite à l’Ouest.

Julius Randle a marché sur Golden State

Il était censé être le numéro 2 derrière Anthony Edwards et pourtant il n’a pas hésité à prendre la lumière. Julius Randle a dominé la série de bout en bout en enchaînant les cartons et les passes décisives avec une maîtrise qu’on ne lui connaissait pas forcément en playoffs.

Dès le match 2, il donne le ton avec 24 points, 7 rebonds et 11 passes. Mais c’est dans le match 3 qu’il marque l’histoire : 24 points, 10 rebonds et 12 passes pour le premier triple-double en playoffs d’un joueur des Wolves depuis Kevin Garnett en 2004. C’est presque un exploit et ça donne de plus en plus raison au management de l’avoir échangé l’été dernier contre KAT.

Au Game 5, il finit le boulot avec 29 points et une prestation très juste. Julius Randle a imposé son rythme à la série, il a rendu Draymond Green invisible dans la raquette et il a porté les siens dans les moments chauds. Il est sans trop de débats le MVP officieux de la série.

Sur l’ensemble de la série, Anthony Edwards l’accompagne bien en tournant à 26.2 points, 7.6 rebonds, 5.6 passes et 3 actions défensives décisives par match (interceptions + contres). Le tout avec un solide 44.2 % à 3 points.

Les Warriors KO sans Curry ?

La série bascule en 13 minutes. C’est le temps qu’a passé Stephen Curry sur le parquet lors du Game 1 avant de sortir, touché aux ischios. Sans lui, les Warriors perdent leurs repères. Et sans miracle, ils perdent tout court.

Golden State enchaîne 4 défaites de rang sans son meneur malgré les efforts d’un Jimmy Butler valeureux mais encore trop discret. Dans le Game 5, celui de l’élimination, il termine avec seulement 17 points à 4/11 au tir, dans la continuité d’un trend inquiétant.

Sur ses 11 derniers matchs d’élimination, Butler affiche un bilan de 3 victoires pour 8 défaites avec seulement 21 points de moyenne à 16.5 tirs par match, et 50.7 % de true shooting. Il compense avec 7 rebonds et 6 passes de moyenne, mais ne domine plus comme il le faisait à Miami face à Milwaukee il y a 2 ans. "Playoff Jimmy" est méconnaissable sur cette fin de série mais soyons honnête en saison régulière il a tellement changé le visage des Warriors !

Autour de lui, Buddy Hield a été une éclaircie (14 tirs à 3 points sur les deux premiers matchs), Jonathan Kuminga a planté 30 points dans le Game 3 mais le collectif a manqué de liant. Il faut être honnête : sans Curry, le ballon circule nettement moins bien, les systèmes se grippent, et les responsabilités se diluent.

Draymond Green, sans son meneur pour canaliser ses nerfs, a rapidement craqué (expulsé au Game 3). Lui et Brandin Podziemski ont pris autant voire plus de tirs que Jimmy Butler dans le match décisif de la série… allez comprendre pourquoi.

La stat qui fait mal : les Warriors étaient à 21-1 après avoir remporté le match 1 en playoffs sous Steve Kerr. Ils sont désormais à 21-2.

Un tournant pour les 2 franchises

Côté Timberwolves, on sent une montée en puissance. C’est leur deuxième finale de Conférence Ouest de suite et cette fois ils y arrivent avec une équipe plus mûre, plus équilibrée et surtout avec une vraie rotation. Julius Randle, Anthony Edwards, Rudy Gobert, Jaden McDaniels ou encore Nickeil Alexander-Walker, ce dernier qui a inscrit 20 points en sortie de banc dans le match 2… tout le monde a apporté. Ils vont pouvoir observer la fin de série entre Nuggets et Thunder pour préparer la suite et pourquoi pas aller chercher une première finale NBA.

Côté Warriors, c’est une autre histoire. La blessure de Curry fait mal, évidemment. Mais elle met surtout en lumière un constat brutal : sans lui, l’équipe fonctionne mal. Butler ne s’est pas imposé comme le sauveur attendu. On attend du changement côté Golden State où Jonathan Kuminga peut représenter une bonne monnaie d’échange pour ramener un pivot ou une autre star capable d’accompagner les dernières années de Stephen Curry en NBA.

L’été sera long à San Francisco. Pendant ce temps, les Timberwolves peuvent encore plus marquer l’histoire en allant chercher la première finale NBA de leur histoire après avoir signé le premier back-to-back en finale de conférence.